Ne pas scier la branche sur laquelle on est assis...

Tous les amateurs de MTB, et les autres, surtout les amateurs d'émotions fortes savent cela : les gros sponsors sont le plus souvent des fabricants de sodas ou boissons énergisantes - et il n'est pas besoin de citer de marques.  Si certains aiment leur goût fortement aromatisé, ce n'est pas pour cela qu'on les consomme.  On les utilise en se référant à des publicités et à des vertus excitantes avouées, avérées ou supposées.

Le principe actif est le plus souvent la caféine, semblable à celle de la tasse de café du matin, du midi et du quatre heures, ou du verre de coca pris entre amis...  cette consommation  importante de caféine n'est pas toujours la meilleure façon de soigner sa santé.  Si certaines boissons énergisantes sont dopées en caféine, puisque une boîte peut en contenir un demi-gramme, cela n'a plus rien à voir avec la centaine de milligrammes de chaque tasse de café.  Est-ce indispensable au plaisir de boire ?  Les boissons pauvres en caféine sont-elles moins attirantes ?  Car il en existe bien d'autres "pauvres en caféine" ?

La caféine donne, pour certains, un "coup de fouet", mais a des influences bien plus profondes sur les fonctions cardiaques, nerveuses, du sommeil ou digestives.  On dit que la caféine augmente la vigilance, réveille les personnes un peu trop imbibées d'alcool, mais on sait qu'elle joue un grand rôle dans les insomnies, et même la dépendance à d'autres produits, ce dont savent bien jouer les industriels qui prétendent que la caféine est un exhausteur de goût, un peu comme  le fait le glutamate dans la cuisine asiatique.  L'excès de caféine peut provoquer des tremblements, des palpitations, des énervements dont l'impact est très important dans les réactions et les relations humaines.

Une question reste bien entendu en suspends : pourquoi ces boissons (et il n'est point besoin de citer de marques, tout le monde les connaît), aussi agréables soient-elles, et les sportifs "savent pourquoi", contiennent des doses de caféine qui devraient les faire considérer comme médicament, et en tout cas, qui devraient indiquer " ne convient pas aux enfants de moins de 12 ans" et "pas plus d'une boîte toutes les 3  heures".

Il n'est donc pas besoin de mettre sa santé en jeu, - et celle de ses enfants, puisqu'on voit trop souvent des parents faire boire à leurs enfants ces boissons avant le départ d'une compétition - de créer des dépendances, tant en matière de sucres cachés créateurs de problèmes à long terme et de caféine excédentaire dans l'alimentation.  Un sportif doit donc y être bien attentif, même (et surtout) si l'on est sponsorisé par un fabricant de boissons énergisantes.